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Notre événement le 17 mars

"Entre violence et précarité, quel avenir pour la jeunesse ?"

Un événement riche en émotions qui a eu lieu au Studio 104 de la Maison de la Radio à Paris le jeudi 17 mars 2022 dernier de 18h à 20h. Violences et précarité, deux thématiques fortes du plaidoyer d'Apprentis d'Auteuil, élaboré à l'occasion de l'élection présidentielle afin de mettre en avant et porter les problématiques de la jeunesse.
Le jeudi 17 mars 2022, Apprentis d’Auteuil appelait à prendre le parti des jeunes ! 

Retour sur cet événement riche en émotions à la Maison de la Radio à Paris.

Des jeunes sacrifiés, blasés, assistés ? Violence, précarité, emploi, engagement… Le 17 mars, ils lançaient un appel pour qu’on écoute leurs envies, leurs espoirs et leurs revendications, leurs coups de gueule !Retrouvez leurs témoignages, avec des interventions inspirantes, des débats et d’interpellations de grands témoins et d’experts.  Un événement en partenariat avec 20 Minutes, Radio Nova et Phosphore.
Des jeunes, des grands témoins, dont la Défenseure des droits Claire Hédon et le sociologue Camille Peugny, ont partagé expériences et points de vue pour changer le regard sur la jeunesse.

Mais surtout des témoignages des jeunes eux-mêmes !

Emma, Dedho, Florent, Djibril, Luna et Divine ont partagé leur vécu pour sensibiliser le grand public aux parcours méconnus des jeunes. Ils ont aussi affirmé leur besoin d’être écoutés, leur envie d’être acteurs de leur vie, de la société. Durant plus de deux heures, les témoignages et les débats ont alterné pour dresser un vaste panorama des difficultés auxquelles est confrontée une partie de la jeunesse, ouvrir des perspectives.

Des tabous à lever

L’événement, placé sous la thématique de la violence et de la précarité – deux des six volets de notre plaidoyer - a fait la part belle à la parole des jeunes. *Il y a des milliers d’enfants victimes de violences intrafamiliales physiques, psychologiques, sexuelles. Et encore d’énormes tabous,* explique Emma, 19 ans. Les enfants qui vivent des choses aussi atroces n’ont pas la voix pour parler. Il y a une remise en question incessante de notre parole, qui nous conduit à souffrir en silence et à s’isoler. Il y a énormément de dysfonctionnements et de défaillances dans notre société. J’aimerai plus tard monter une maison pour les jeunes filles victimes de violences sexuelles et leur offrir un havre de paix."
Témoignage Emma Témoignage Emma
Revivez le témoignage d'Emma lors de son intervention le 17 mars.

Violence et précarité, deux composantes omniprésentes

La précarité est une situation partagée par un très grand nombre de jeunes. C’est ce qu’explique Dedho, 27 ans. « J’ai voulu prendre la parole aujourd’hui, car je voudrais que chacun prenne ses responsabilités vis-à-vis de la jeunesse : les gamins eux-mêmes, les familles, le milieu associatif, l’État, le grand public. Il faut une prise de conscience de toute la société pour les enfants de ce pays. » Accueilli en classe relais au village éducatif Saint-Philippe de Meudon (92) puis en foyer de jeunes travailleurs, Dedho s’est retrouvé à la rue à la fin de sa prise en charge. Galères, addictions, délits... Une spirale infernale dont le jeune homme se souvient avec émotion. « Mes problématiques me happaient tout mon temps. Savoir comment manger, où dormir, c’était mon quotidien. Maintenant j’en fais une force. »
Témoignage Dedho Témoignage Dedho
Découvrez le témoignage de Dedho lors de l'évènement du 17 mars.
D’autres jeunes vivent la violence, Florent, 17 ans, a raconté l’enfer du harcèlement scolaire vécu en classe de 4e, les coups, les menaces, la perte de confiance, la honte et la peur. Aujourd’hui au lycée professionnel agricole Sainte-Jeanne-d’Arc à Loches, près de Tours, Florent se reconstruit et se projette dans l’avenir.
Témoignage de Florent Témoignage de Florent
Découvrez le témoignage de Florent lors de l'évènement du 17 mars.
Djibril, lui, a expliqué le processus du décrochage scolaire : un premier redoublement en CE1, la perte grandissante de sens face aux apprentissages, les conseils de discipline, une orientation subie qui accentue son mal-être et sa révolte. « Aujourd’hui, j’ai trouvé ma vocation dans le métier d’éducateur, dit-il. À vous tous qui nous écoutez, je voudrais dire : ne nous abandonnez pas ! »
Témoignage de Djibril Témoignage de Djibril
Découvrez le témoignage de Djibril lors de l'évènement du 17 mars.
Nicolas Truelle, directeur général de la fondation, renchérit : *« Les jeunes nous disent « Nous ne sommes pas assez écoutés ». Il nous faut prendre ce réflexe pour que l’écoute des jeunes devienne une habitude normale de la société. Ils savent mettre des mots sur ce qu’ils vivent. Ils connaissent des choses que nous ne connaissons pas. Ils savent nous dire leurs besoins et leur envie d’être partie prenante de cette société. Cela me touche beaucoup. Nous avons tant à apprendre d’eux. »*Génération sacrifiée ou génération assistée ? Suffit-il de traverser la rue ?C'est le débat qui a animé notre table ronde dédiée à la précarité, animée par Laurent Bainier, rédacteur en chef de 20 minutes.
Luna a conclu les séquences de témoignages, déroulant les épisodes de sa jeune vie, de son placement à 5 ans à son envol aujourd’hui : " J’ai trouvé la force en moi et je veux atteindre mes objectifs, devenir juge des enfants. Il ne faut pas avoir peur de réussir. Tout le monde peut réussir. Changeons notre vision sur les enfants placés."
Témoignage de Luna Témoignage de Luna
Découvrez le témoignage de Luna lors de l'évènement du 17 mars.
Un appel : prendre le parti des jeunes ! Les derniers mots de la soirée, nous les devons à [Divine ](https://prendrelepartidesjeunes.fr/nos-solutions/aussi-la-societe)qui a lancé un appel vibrant à cette jeunesse malentendue."Cher jeune, ce n’est qu’une question de temps avant que tu ne deviennes parent à ton tour. Chacun est une lumière. Cette lumière, il te faut l’allumer. La parole est une place qu’il faut occuper, une arme qu’on peut utiliser à bon escient. Vive la jeunesse !"

Je m'inscris à l'événement

"Entre violence et précarité, quel avenir pour la jeunesse ?" Un événement exceptionnel au Studio 104 de la Maison de la Radio le jeudi 17 mars 2022 de 18h à 20h (ouverture des portes à 17h) Ouvert à tous et gratuit ! En cas de problème d'inscription, contactez-nous : contact@apprentis-auteuil.org
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